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07 juillet 2015

COMMEMORATIONS - 9 -

1.215

Commémorer, selon le dictionnaire, c’est célébrer par une cérémonie le souvenir d’une personne ou d’un évènement important. C’est souvent l’occasion, pour des personnages officiels, de se mettre en valeur par des discours prononcés devant des micros et des caméras. Le sujet de la commémoration est utilisé pour servir les intérêts de l’orateur et satisfaire son ego. C’est humain, peut-être, mais ça se répète trop souvent. D’autant plus que la personne ou l’évènement dont on commémore le souvenir se prête parfois à des interprétations ambivalentes.

Nous sommes partis de 2015, l’année que nous vivons, pour rechercher dans le passé, de centenaire en centenaire, des motifs de commémorations. On pense qu’il suffit de consulter un livre d’Histoire pour les répertorier. C’est supposer que l’Histoire est une science exacte, alors qu’il n’en est rien, bien au contraire. Les personnages et les évènements sont présentés selon les opinions de ceux qui écrivent l’Histoire et qui, s’ils ne sont pas des ignorants, sont souvent des manipulateurs qui sciemment trompent leurs lecteurs et influencent les convictions des générations qui les consultent.

On peut ainsi commémorer tout et n’importe quoi. On peut aussi « oublier » de commémorer des personnes et des évènements qui ne nous conviennent pas, malgré leur importance historique.

Depuis 2.015, nous avons succinctement parcouru de cent ans en cent ans les années 1.915, 1.815, 1.715, 1615, 1.515, 1415 et 1.315. Il est évident qu’une année n’est pas indépendante par rapport à celles qui l’ont précédée et que les personnages comme les évènements sont reliés à d’autres personnages et à d’autres évènements qu’il convient de prendre en compte pour « essayer » de les comprendre. Alors on constate les erreurs et les manipulations de l’Histoire officielle et, pour ne pas céder à la colère, on les considère avec humour ; un humour grinçant, un humour noir, très noir.

Pour aborder l’année 1.215, que je situe dans une période extrêmement importante de notre histoire, nous allons nous projeter vers les premières années de ce XIIIème siècle.

28 juin 2015

COMMEMORATIONS - 8 –

1.315

Nous avons constaté, en remontant le temps et en sautant de siècle en siècle pour trouver des motifs de commémorations en cette année 2.015, que les années quinze ne nous en offraient pas énormément. Je me suis efforcé d’en dénicher par ci par là pour apporter mon aide à nos grands commémorateurs qui risquent de ne pas trouver des occasions pour s’exprimer devant les caméras et les micros. Ainsi nous sommes arrivés à l’an 1.315. Que nous offre-t-il ?

 

L’année commence quelques mois après le supplice de Jacques de Molay, Grand Maître de l’Ordre du Temple, mort sur le bûcher à Paris au mois de mars 1.314. Ce bûcher est bientôt suivi de la mort du pape Clément V au mois d’avril, puis du roi Philippe le Bel le 29 novembre. Ces décès successifs sont-ils le fait d’une malédiction prophétisée ou d’une légende ?
J’ai
proposé une autre explications dans mon livre paru en 2.014 : « Jacques de Molay, de la gloire au bûcher » (éditions Trajectoire).

 

L’année 1.315 connut le début d’une famine désastreuse qui dura plus de deux années et causa de nombreuses pertes en vies humaines.Cette famine fut rendue encore plus sévère par des pluies et inondations qui ravagèrent les terres agricoles et les vignes durant tout le mois de juillet.

Cependant une date est à retenir et peut-être à commémorer. Le roi Louis X, successeur de Philippe le Bel, prend le 18 juillet la décision d’autoriser les juifs, chassés par un édit de 1.306, à regagner la France… mais il leur impose des conditions contraignantes.

 

Le 21 décembre, une comète apparaît dans le ciel et cet évènement est interprété comme étant l’annonce de la prochaine mort du roi. Celle-ci interviendra au mois de juin de l’année suivante…

 

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16 juin 2015

COMMEMORATIONS – 7 -

1.415

Le fait marquant de cette année est la bataille d’Azincourt où le roi d’Angleterre Henri V a vaincu le roi de France Charles VI. Ce fut un désastre qui ne vaut pas d’être commémoré en France. Il eut pour conséquence une longue et cruelle occupation du royaume par les troupes anglaises. Il faudra attendre quelques années pour trouver en ce quinzième siècle matière à commémoration ; mais on trouvera.

Le désastre fut d’autant plus important que Charles VI, qualifié de « roi fol », apparaît piteusement à son peuple : « les cheveux grisonnants et tombant jusqu’aux épaules, et toujours vêtu de la même robe qu’on lui voit porter depuis deux ans. » Dans un prêche à Notre-Dame, l’orateur s’écrie : « Le royaume de France est une nef qui menace de sombrer. » A tout cela s’ajoute le comportement scandaleux de la reine Isabeau de Bavière qui est haïe par le peuple.

Ailleurs ce n’est pas mieux. Jean Hus le réformateur tchèque est condamné par le concile de Constance et brûlé pour hérésie. En France aussi les bûchers ne chôment pas en cette triste année 1.415 qui ne laisse entrevoir aucune possibilité de commémoration. Cette année marque le début de la terrible occupation du royaume de France par les anglais. Cette « occupation anglaise » a inspiré à des historiens des comparaisons avec une autre « occupation » que la France a connue au XXème siècle. Certains ont rapproché le défilé de sept mille anglais en 1.420 devant la porte Saint-Martin avec le défilé des troupes allemandes en 1.940 devant l’arc-de-triomphe à Paris.

Les sombres années se succèdent depuis 1.415. C’est le 21 octobre 1.422 que meurt Charles VI, le roi fol. Le chétif et lugubre « gentil dauphin », au physique très ingrat, devient le roi Charles VII.

Avec son « règne » commence l’épopée de Jeanne d’Arc, née en 1.407 et brûlée en 1.431. Encore un bûcher ; supplice passé probablement inaperçu des français. A cette époque, de nombreuses « sorcières » étaient brûlées dans le royaume de France. Légendes et évènements historiques se mêlent dans cette aventure qui interpelle les historiens, les poètes et les politiques. Ces derniers récupèrent parfois ce personnage à la fois authentique et légendaire dans des commémorations aux motifs variés.