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10 janvier 2016

EMISSION RADIO MARDI 12 JANVIER

 En soirée Charly SAMSON sera interviewé à propos de son livre

« Sites étranges et mystères dans le sud de la France »

sur radio BTLV (Bob, toute la vérité).

Vous pourrez écouter cette émission qui durera environ une heure sur internet.

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07 décembre 2015

L’ANNEE 2015 S’ACHEVE


C’est dans une ambiance de morosité de tristesse et de peur que nous vivons les derniers jours d’une année qui semble marquer la fin d’une époque. C’est lourd, c’est sombre, et ce n’est pas sans rappeler aux gens de mon âge le climat qui régnait au début de la seconde guerre mondiale.

Je n’avais que onze ans, mais je me souviens de ces derniers jours de l’an 1939. On n’osait pas dire « les fêtes de fin d’année », car « la drôle de guerre » ne s’accordait pas avec la notion de fête. Confusément chacun pressentait que nous étions dans une sorte de sursis précédant des évènements tragiques que nous n’osions pas imaginer. Je retrouve aujourd’hui cette atmosphère de fausse insouciance et d’illusions. Mes yeux d’enfants voyaient affichés sur les murs des slogans qui affirmaient : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ». Mais la confiance en nos responsables politiques qui tentaient de nous rassurer n’existait plus. Les gens qui osaient exprimer leurs doutes et leurs peurs étaient qualifiés de défaitistes, alors qu’ils exprimaient leur lucidité.

Ce parallèle entre deux époques de crainte et d’attente pourrait susciter le découragement de ceux qui comme moi ont connu la première et vivent la seconde. Il doit au contraire sortir les consciences de leur torpeur organisée.

On nous conseille de ne pas céder à la panique ni même à l’inquiétude : Chantez, riez, soyez joyeux, malgré les évènements ! C’est plus que de l’optimisme, car c’est artificiel. C’est nous inciter à « faire semblant ». Les conseilleurs, et toute la population qui reçoit leurs sermons à domicile sur des écrans grands ou petits, en sont conscients. Mais en haut-lieu, tous ceux dont nous dépendons et dont le principal souci est de se faire élire et réélire ont l’habitude de « faire semblant » … et savent faire… Selon eux, nous ne risquons plus rien car un état d’urgence à leur service leur donne les pleins pouvoirs pour nous protéger ; sans savoir jusqu’à quand… D’une part, ils déclarent que nous sommes en guerre. D’autre part ils « font semblant » de croire que tout sera réglé dans trois mois. Sont-ils assez puissants pour arrêter en trois mois cet « état de guerre » ?

En 1914 les poilus partaient la fleur au fusil en chantant : A Berlin ! » Et ils s’y voyaient déjà. Nous connaissons la suite que la propagande n’a pas pu influencer. En 1938 les accords de Munich avaient sauvé la paix ! En 1939 une chanson affirmait que nos soldats iraient bientôt étendre leur linge sur la ligne Siegfried. Mais de l’autre côté de la Manche, Churchill préparait les britanniques à connaître « du sang et des larmes ». Ainsi les politiques ont le choix. Ou ils utilisent un langage de vérité, qui souvent leur est étranger, ou ils parlent et agissent avec en première préoccupation leur image de marque et leur avenir professionnel

Il n’est pas sain de manipuler les populations en les infantilisant selon des méthodes qu’utilisaient déjà les empereurs romains, ou en les maintenant d’une main ferme pour en extraire les éléments dangereux. Utiliser les deux en même temps constitue un grand écart qui ne peut pas durer et exige de trouver rapidement un équilibre.

Un proverbe affirme : « un homme averti en vaut deux. » La vérité, même si elle est douloureuse, permet de se préparer à affronter des épreuves. Tenter de détourner l’attention des gens par des artifices qui peuvent mener à l’insouciance, par des mouvements plus ou moins provoqués qui masquent les véritables dangers, ou par des sujets imposés qui accaparent le temps et l’esprit, sont des éléments qui s’avèreront néfastes lorsque la réalité s’imposera. Il serait temps qu’une véritable information succède aux multiples désinformations que nous subissons. Chacun réagira en fonction de sa culture, des informations qui lui auront été offertes et de son tempérament. Un tronc commun surgira pour se défendre et pour agir, même si cela nous parait difficile aujourd’hui. Si les hommes et femmes politiques en sont incapables, nos compatriotes savent s’unir pour affronter un danger ; et ils l’ont prouvé.

Le danger existe. Et il ne se situe pas seulement au-delà de nos frontières. Il peut être partout autour de nous, secret, silencieux, sournois, organisé et intelligent. C’est plus encore une évidence que ce que fut la présence de la « cinquième colonne » à la veille et au début de la seconde guerre mondiale. Ce ne sont pas nos bombardements sur l’autre rive de la Méditerranée qui réduiront ces risques à domicile.
En tournant la page de 2015 à 2016 soyons conscients des réalités et lucides pour les affronter dans une authentique sérénité. Ne partageons pas une insouciance affectée. Gardons-nous surtout des « idées reçues » et des réactions malsaines qui détruisent toutes les relations sociales par des suspicions et des rivalités. Alors que notre liberté est forcément limitée et que l’égalité n’est qu’un mot creux, conservons toute sa valeur à la fraternité dans son sens le plus large.
Nous franchissons le seuil d’un « nouveau monde » qui a été enfanté par notre passé. Les errements de responsables de nombreux pays, personnages égoïstes, incompétents et parfois malhonnêtes, ont mené des peuples au bord de gigantesques gouffres ; et nous y sommes une fois de plus. Des prétextes capables de séduire avec des arguments qui exacerbent les idéaux politiques et religieux sont encore au service de sordides ambitions.

En être conscient ne doit pas entraîner vers le découragement, au contraire. Notre « nouveau monde » a été annoncé depuis longtemps, avec les souffrances de son enfantement. C’est une épreuve initiatique qui doit nous libérer pour permettre à l’humanité de se débarrasser d’une civilisation qui n’a pas su – ou voulu – s’éloigner de la barbarie. L’avenir sera ce que nous en ferons ; si les humains sont capables de changer aussi les mentalités.
 

2015 s’inscrit dans le passé. 2016 nous ouvre des portes que nous ne pouvons éviter de franchir. Sur ce seuil, je pense que nous devons être conscients, vigilants et généreux. Ce dernier mot est le plus difficile à mettre en pratique. Et pourtant, ce n’est pas le culte de la violence et de l’égoïsme qui nous aidera à progresser dans notre avenir à court et à moyen terme…

 

03 octobre 2015

LE BUGARACH EST TOUJOURS LA

Lorsque les médias avaient annoncé une fin du monde pour le mois de décembre 2012, j’avais publié dès 2011 un petit livre intitulé « Si Bugarach m’était conté ». Avec des informations sur ce qu’est réellement cette région que je connais bien, avec des anecdotes authentiques et inédites, j’avais dénoncé la stupide prédiction qui précisait que pour être sauvé de cette prétendue fin du monde il suffirait de se rendre le 22 décembre 2012 sur le pic de Bugarach.

Par mes textes récents publiés sur ce blog j’ai exprimé les risques qu’ont toujours affrontés les humains face à la barbarie qui règne à toutes les époques. Pourquoi en rajouter avec des rumeurs qui ne servent qu’à faire vendre du papier ou à favoriser l’audimat ?

A la suite de cette parution j’ai été interviewé par des radios et des télévisions espagnoles ainsi que par FR3 de ma région. J’ai mis les journalistes en face de leur responsabilité car par leurs annonces effrayantes ils avaient répandu et entretenu de lourdes craintes.

De jeunes enfants en parlaient entre eux à l’école et demandaient à leurs parents s’il était vrai que tout le monde allait mourir le 22décembre 2012. Mes propos ont surpris les journalistes de FR3 noyés dans leurs recherches de sensationnel et n’ont pas été pris en compte. Ils étaient trop à contre courant.

En fait le 22 décembre 2012 il ne s’est rien passé à Bugarach à part la présence de nombreux journalistes (télés, radios et journaux) dépêchés sur place par les médias de nombreux pays. Faute de rencontrer des extraterrestres ou la foule qu’ils avaient annoncée, ces professionnels de la désinformations en étaient réduits à s’interviewer entre eux. Le ridicule de cette a ainsi atteint un point culminant ; au-dessus du sommet du Bugarach !

Un vieux proverbe affirmait : « En France, le ridicule tue ! » Aux dernières nouvelles tous ceux qui ont répandu ces stupides rumeurs sont encore en vie et fanfaronnent sur leurs chaînes.

Après cette Bérésina médiatique, c’est au cours de l’été 2013 qu’à Rennes-le-Château j’ai présenté une conférence avec mon ami Philippe Marlin sous le titre : « Bugarach 2012, une fin du monde ratée ». Il n’y a pas eu d’écho dans les médias. Manqueraient-ils d’humour ?

 Enfin à la demande de quelques relations j’ai réédité mon petit livre « Si Bugarach m’était conté » en indiquant : « nouvelle édition complétée en 2015 ».

 

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25 septembre 2015

LA RENTREE… OU LES MIGRATIONS DE SEPTEMBRE.

L’encombrement des autoroutes s’est encore manifesté vers la fin du mois d’août et au début du mois de septembre. Il est entré dans nos mœurs ce chassé-croisé des vacanciers en été et les affluences de leurs retours. Leurs plus ou moins longs et agréables changements provisoires de lieu de vie illustrent notre relatif confort malgré nos difficultés que nous devrions considérer comme encore mineures. Le tumulte de notre époque ne nous permet pas toujours d’apprécier ce que nous possédons. Il couvre d’autres tumultes qui ont jalonné notre histoire et qui aujourd’hui enflent de plus en plus dans notre relative indifférence. Pouvoir librement, et selon ses ressources, oublier un temps la routine de la vie quotidienne, pouvoir changer d’air à la mer ou à la montagne, pouvoir se déplacer à sa guise pour ensuite revenir chez soi, c’est un rythme qui nous parait banal ; et il devrait l’être pour tous. Mais c’est pourtant une exception sur notre planète et dans les temps qui ont été vécus. Cet été, à la suite de la parution de mon livre « Les Hauts Lieux Cathares », aux éditions Trajectoire, j’ai rappelé les tragiques épisodes de la conquête d’un territoire devenu le midi de la France. La barbarie et la cupidité du royaume du nord de la Loire et de l’Eglise de Rome ont commis un véritable génocide. Ce fut une « migration guerrière » qui détruisit la civilisation occitane dans les flammes de ses bûchers. Les cicatrices de toute cette région en témoignent encore dans l’indifférence de l’Histoire officielle et les récupérations touristiques. Les migrations dramatiques se sont succédées avec, pour la France, les périodes noires de 1914 et de 1940. Cette année-là, j’avais douze ans. J’ai conservé le souvenir de ces réfugiés belges et français et de mes camarades de classe qui me racontaient les douloureuses péripéties de leur exode vers la Méditerranée. Quelques années plus tôt, notre région avait « accueilli » les réfugiés qui fuyaient les dangers mortels de la révolution en Espagne. Ils étaient républicains ces espagnols qui demandaient asile à la république française. Beaucoup furent internés dans des camps aux baraquements sordides, à Rivesaltes et ailleurs. Ces « migrants » se sont parfaitement intégrés au fil des années et ont apporté une coloration pittoresque à la population de la région ; malgré des réticences qui parfois confinaient à du racisme. J’ai personnellement constaté ces comportements, par exemple lors de l’emploi de vendangeurs alors que j’étais adolescent. Quand j’entends des arguments de notre époque qui souhaitent qu’après les conflits en cours les réfugiés accueillis soient renvoyés dans leur pays, je m’interroge sur le sort qui aurait été celui des républicains espagnols renvoyés chez Franco après la révolution. (?) Les années 1960 ont été marquées par des migrations massives lorsque des français dont les familles étaient installées depuis plusieurs générations en Afrique du Nord, et particulièrement en A1gérie, ont été contraintes de rejoindre le territoire de la France. On utilisait le mot « rapatriement », mais il s’agissait aussi de réfugiés qui fuyaient les massacres d’une guerre qui n’osait pas être avouée. Cette « migration » n’a pas toujours été facilement acceptée par les populations qui recevaient les « pieds noirs ». C’est ainsi qu’étaient appelés ces réfugiés dont l’installation qui s’annonçait définitive n’était pas sans poser quelques problèmes. Les problèmes sociaux et économiques auxquels s’ajoutaient des mentalités différentes parfois mal perçues et des façons de vivre originales ont été résolus petit à petit. L’intégration a fait apparaître les éléments positifs de cet apport important de population qui a sensiblement fait évoluer l’ambiance de la société de toute une région. Mes activités au sein de services sociaux m’ont placé au contact d’une autre catégorie de réfugiés qui a été moins connue. Les révolutions dans des pays asiatiques ont contraint des populations de l’ancienne Indochine colonisée par la France à s’expatrier vers d’hypothétiques terres d’asile. J’ai rencontré plusieurs de ces familles. Les récits de ceux qui avaient été piratés en pleine mer sont effroyables ; et j’en ai entendu plusieurs… Fuir la guerre et ses massacres, tenter de sauver sa peau et de protéger sa famille en devenant un « réfugié » à la recherche de la protection des peuples qui vivent dans la paix et le confort, est une situation de toutes les époques. Nul ne peut affirmer qu’il sait qui la subira dans un futur proche ou lointain… Sans être pessimistes nous pouvons considérer avec lucidité que dans notre XXIème siècle personne n’est totalement à l’abri. Ne perdons pas notre temps à critiquer ou à juger ceux qui sont disposés à subir quelques inconvénients pour partager et ceux qui protègent farouchement leurs intérêts et leur confort. Et si demain nous étions à la place de ces malheureux arrivants ? … Ils viennent comme des mendiants qui méritent de conserver leur dignité. Ils ont peur, ils ont faim et ils sont demandeurs… Et si demain d’autres peuples persécutés et affamés venaient vers nous en manifestant leur colère et des armes à la main ? Je crois que quand on donne on reçoit toujours quelque chose en retour, même si l’on ne l’attend pas. Mais quand on affiche son confort face à ceux qui souffrent et se font massacrer, et qu’on ne pense qu’à se protéger, on risque d’attiser les convoitises, la haine et les mœurs barbares qui sommeillent dans toute l’espèce humaine à toutes les époques.