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25 mars 2013

LA TRAGEDIE DES CATHARES (10)

 

CE CRIME A CHANGE LE DESTIN DE L’EUROPE.

Un château est à remarquer, car assez différent des autres.

Alors que les châteaux du moyen-âge étaient des forteresses, celui de Puivert était le temple de la poésie, de la musique et des chansons. Il fut le fief des troubadours au XIIème siècle, le témoin de grandes joutes oratoires et la capitale de « cours d’amour ».

Le farouche Simon de Montfort ne mit que trois jours pour le conquérir. Au XVème siècle, le château fut agrandi et prit l’aspect qu’il a aujourd’hui. Il est la transition entre le château du Moyen-Âge et le château de la Renaissance et constitue un symbole de la brillante civilisation du Languedoc et de la féropce domination française sur l’Occitanie.

Pendant la reconstruction de Puivert, la croisade se terminait dans la fumée des ultimes bûchers. Cependant un dernier « parfait » ose encore prêcher le catharisme. Il est brûlé à Villerouge , près de Narbonne, en 1321. Il s’appelait Guillaume Belisbaste.

Alors un voile tombe sur l’Occitanie. C’est comme si ces murailles en ruines se dressaient entre ces occitans et leurs descendants qui ne peuvent retrouver leurs racines qu’à travers quelques brèches entr’ouvertes.

Une civilisation vient de mourir qui aurait pu être la nôtre. Ce crime a certainement changé le destin de l’Europe et du bassin méditerranéen.

Il en reste des ruines qui se dressent un peu partout en Occitanie, des silhouettes de pierres émergeant tristement de la brume pour rappeler leur glorieux passé.

Il en reste une culture, celle de nos racines qu’il est toujours bon de retrouver, surtout lorsque tout a été mis en œuvre pour l’occulter.

07 mars 2013

LA TRAGEDIE DES CATHARES (9)

 

D’UN TRESOR HYPOTHETIQUE

AUX CHÄTEAUX DITS CATHARES.



Tous les châteaux abritèrent des cathares et leurs sympathisants. Tous ont connu un sort tragique. Aujourd’hui on les qualifie du nom de « châteaux cathares » ». Il est évident que c’est plus valorisant pour développer le tourisme…

Parfois reconstruits après la croisade, ils ont eu à subir de destructions au cours d’autres époques troublées par des guerres de religions (encore !) ou par la révoluton française


Il serait trop long de les présenter tous…

Citons le château de Puylaurens qui ne se rendit qu’en 1255, onze ans après Montségur, et qui devint un fort royal, puis une prison d’Etat, avant de tomber dans l’oubli. Son seigneur était venu continuer le combat après avoir été contraint en 1240 d’abandonner sa vaste forteresse Peyrepertuse à Simon de Montfort. Louis IX fit renforcer cette forteresse devenue royale qui ne sera abandonnée que lors de la révolution en 1789. Alors, les villages voisins vinrent utiliser les pierres de Peyrepertuse pour construire leurs maisons. Cette pratique était encore courante il y a moins de deux cents ans.


Très proche, c’est le château de Queribus, dernier bastion de la résistance cathare qui ne fut conquis qu’en 1256. Cette forteresse bâtie sur un a-pic vertigineux fut l’œuvre des Wisigoths au cinquième siècle, après avoir constitué un oppidum gallo-celtique. On peut y voir encore des vestiges architecturaux des IXème, XIème, XIIème et XIIIème siècles. Le lieu passa des sympathisants des cathares à Louis IX puis aux espagnols et enfin à François Ier qui le fortifia.

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10 février 2013

LA TRAGEDIE DES CATHARES (8)

 

 

215 PERSONNES SUR UN BÛCHER

 

   Mais l’Eglise de Rome et la Reine Blanche de Castille ne tolèrent pas ce « nid d’hérétique » et en 1243 une armée de plus de 10.000 hommes assiège le château de Montségur. Ce siège, le plus long de la croisade, dura dix mois. Au mois de mars 1244, les vivres et l’eau venant à manquer les assiégés doivent se rendre. Les croisés leur promettent la vie sauve s’ils abjurent la foi cathare. La réponse est unanime : « Plutôt mourir qu’abjurer ! »

   La veille de la reddition, dans la nuit, quatre parfaits descendent par des cordes le long de la paroi rocheuse et parviennent à mettre à l’abri des ennemis ce que la tradition nomme « le trésor des cathares ». Puis c’est la capitulation et le fantastique bûcher au pied de la montagne. Deux cent quinze personnes montèrent de leur plein gré sur le bûcher. Peu de temps après, elles étaient réduites en cendres. Sur ce lieu, qui s’appelle aujourd’hui « le prat dels cremats », le champ des brûlés, une stèle perpétue le souvenir de cet effroyable supplice.

   Quand au « trésor », sa trace fut officiellement perdue… Depuis on a beaucoup parlé, on parle encore et on parlera longtemps de ce fameux secret qui accompagnait « le trésor des cathares ». Quelle est la nature de ce trésor ? Quels sont les secrets qui ont été sauvegardés à Montségur ? Les cathares ont-il possédé le secret de la réincarnation avec la manière de faire évoluer la personnalité au-delà de la mort ?

   Ce qui me paraît particulièrement troublant, c’est leur mépris de la mort. Un mépris qui leur a permis de former des farandoles et de se jeter en groups dans les flammes des bûchers. Ils s’y jetaient comme s’ils étaient certains de ne pas ressentir la souffrance physique. Eux qui méprisaient la matière, étaient-ils déjà « absents de leur corps » lorsqu’ils se jetaient dans les flammes ?

   Hypothèses, légendes ou réalités ?

 

 

 

23 janvier 2013

LA TRAGEDIE DES CATHARES (7)


 

DES BÛCHERS POUR LES VIVANTS ET POUR LES MORTS.

A partir de 1233, les tribunaux de l’inquisition se multiplient, les condamnations sont de plus en plus nombreuses et les bûchers sont les aboutissements des pouvoirs policiers et judiciaires sans limite.

Personne n’est à l’abri, même pas les morts qui parfois sont sortis de leur sépulture pour être brûlés, s’ils sont soupçonnés d’hérésie. Les inquisiteurs pratiquent la torture et leurs victimes n’ont pas le droit de se rétracter. Ces bourreaux s’appelaient eux-mêmes « Domenicane », c'est-à-dire « les chiens de Dieu » ; fiers de former une meute spécialisée dans la chasse à l’homme. Ils sont partout. Les seigneurs qui souvent sont restés catholiques par nécessité, les ont à leur côté en toute occasion.

Cependant l’information circule grâce aux troubadours qui assurent le rayonnement de la culture occitane dans toute l’Europe : informations secrètes, spirituelles, mais aussi militaires.

Et la « résistance » s’organise et se développe. A Cordes, trois inquisiteurs sot jetés dans un puits. A Toulouse, ils sont chassés de la ville ainsi que tous les dominicains et même l’évêque catholique. En 1242 à Avignonnet, onze inquisiteurs sont massacrés. Cet exploit est salué dans toute l’Occitanie et le curé catholique fait lui-même sonner les cloches en l’honneur des héros qui l’ont accompli.

Mais la haine engendre la haine et la répression se renforce dans une lutte inégale. Les cathares se réfugient alors dans des châteaux réputés imprenables dont celui de Montségur perché à 1200 mètres d’altitude. Cette citadelle est surtout un véritable temple qui à partir de 1240 abrite une communauté d’environ cinq cents personnes qui sont ravitaillées par la population de la région. Elles ont parmi elles une trentaine de « parfaits » avec, à leur tête l’évêque cathare de Toulouse.

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