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11 octobre 2007

La faillite morale entraîne toutes les autres

Le mot « guerre » nous atteints fortement car il déclenche l’imagination et des souvenirs douloureux. Un ministre a osé le prononcer et, comme les mots sont à notre merci, son chef a immédiatement expliqué que ce que nous avions entendu n’était pas tout à fait ce qu’il avait voulu dire ; et l’intéressé a modestement confirmé…

Un autre responsable a osé révéler « la faillite » de la France; ce qui n’a surpris personne, si ce n’est le fait qu’un haut personnage – du moins en titre – l’ait affirmé. Même scénario; le grand patron a rectifié le tir et l’intéressé s’est tout aussi modestement incliné. Même topo pour la responsable de nos finances annonçant un plan de « rigueur ». Et tout de suite la rectification venant d’en haut : « Mais non, elle a voulu parler de valorisation ». Il s’agit peut-être de valoriser dans l’austérité… mais ce mot doit être également tabou.

On s’imagine au théâtre Guignol avec des marionnettes inconsistantes dont un bateleur manipule les ficelles: « Bateleur et ficelles » encore des mots lourds de sens, surtout dans ce contexte (en un seul mot).

Pour une faillite, c’est vraiment une faillite !  La faillite financière, et les autres, ont pour cause une pitoyable faillite morale : langage a double ou triple sens, langue de bois imposée, responsables dont nous dépendons qui ne savent plus s’exprimer, autorité supérieure au pouvoir absolu… et infaillible ! … Et nous sommes en droit de supposer que tout cela n’est que la partie émergée d’un gigantesque iceberg ; un iceberg « remarquable » comme il se doit !

17:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

08 octobre 2007

De grands « mots »… sans grands remèdes

Les mots causent parfois de véritables maux. Lorsqu’ils sont lâchés, ils se répandent, se transforment,  s’amplifient et leurs multiples impacts en font des projectiles redoutables.

Parmi les mots que nous n’aimons guère, l’un des plus inquiétant est le mot « guerre ». Si ce n’était qu’un mot !

Depuis la nuit des temps sa mise en pratique rythme tragiquement l’évolution des sociétés et des civilisations.

Ce mot qui fait peur ne devrait être prononcé qu’avec une extrême prudence et surtout pas par ceux qui ont le pouvoir de déclencher des conflits armés.

Mon âge m’a fait vivre en témoin inquiet et attentif la deuxième guerre mondiale Je me souviens de la fin des années trente quand des responsables politique déclaraient : « Un pays doit s’armer et montrer sa force pour ne pas avoir à s’en servir »… Ils n’ont pas hésité à s’en servir. Je revois encore les affiches placardées à la fin de l’année 1939 : « Nous vaincrons parce que nous sommes les plus forts ! »… Des mots, toujours des mots…

Après la tourmente ce fut la paix ; une « paix » armée, émaillée de guerres qui n’osaient pas dire leur nom…

Plus tard j’ai entendu le président de la République F. Mitterrand déclarer : « Nous sommes dans une logique de guerre ». Elle éclata en Irak où les alliés vainqueurs d’un dictateur qu’ils affirmaient vouloir abattre, le laissèrent au pouvoir…

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02 octobre 2007

Et moi, et Moi ! et Moa !!!

Un grand auteur dramatique qui fut aussi un excellent comédien se caractérisait par l’utilisation de l’expression « moi » ou « moi je ». En commémorant la disparition de Sacha Guitry il y a 50 ans, en 1957,  nous pensons aux plaisanteries qu’entraînait cette « prise en considération de soi-même ».

Un de mes amis imitateur présentait ainsi une parodie du « maître » interpellant un pâtissier : « J’aime beaucoup vos gâteaux à la crème, Je les trouve excellent, délicieux, Et quand parfois j’en mange un ou deux, J’ai vraiment l’impression de me manger moi-même ! » Ce n’était pas méchant; pas plus que de parodier les clowns qui prononcent « moa ». Les gens qui font profession de paraître en  public peuvent se laisser aller à cette haute auto considération ; elle fait partie du jeu…

Mais aujourd’hui tout est spectacle, l’actualité même la plus tragique, le sport et jusqu’à la politique… Alors, ce qui peut être anodin et même sympathique dans certains contextes devient désagréable et parfois irritant car potentiellement dangereux lorsqu’il s’agit de personnages dont nous dépendons.

09:10 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)

24 septembre 2007

Feu sur les intrus !

Des humains qui ont faim, qui ne peuvent pas « gagner leur vie » et qui n’ont plus rien à perdre accomplissent des gestes de désespoir. Ils agissent comme à la roulette russe en s’embarquant sur n’importe quelle barque pour tenter d’aborder une terre où ils pourront manger, se soigner et peut-être travailler… s’ils ne perdent pas la vie dans ces terribles traversées…

Que dire d’un pays qui se proclame le champion des droits de l’homme et qui les traque pour les renvoyer en des lieux de misère qui parfois subissent les séquelles d’un colonialisme pervers ? Autrefois il existait des refuges inviolables, comme les églises. C’est fini pour les miséreux. Seuls sont acceptés ceux qui nous apportent leur savoir, leur capital et leur notoriété. Seul l’argent et la possibilité de le faire fructifier sont devenus les critères du choix.

Et pour les autres, les miséreux ; le pays des droits de l’homme a adopté un comportement qui fait peur par sa froideur et son inhumanité.

Citons seulement les faits selon les informations largement diffusées à propos des décisions d’un ministre nommé Hortefeux… feu sur qui ?… sur les plus miséreux bien sûr. « Les enquêtes sur les intrus ont augmenté de 300%. Comme pour l’import-export de marchandises, il a été établi des quota, soit procéder à 25.000 expulsions en 6 mois. « Malheureusement » il n’y en a eu que 12.000 au cours des six premiers mois de 2007. Alors 20 préfets ont été convoqués à Paris où il leur a été rappelé qu’ils devaient respecter le plan Sarkozy. De plus les maires qui se permettent de parrainer des intrus en situation irrégulière risquent d’être condamnés à cinq années de prison. Certains ont publiquement conseillé la « désobéissance civique ».

Chacun pense ce qu’il veut de ces évènements qui me rappellent la triste ambiance des mes jeunes années de 1940 à 1944 !

10:00 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)