Le Blog de Charly SAMSON

Parmi les idées reçues dont les origines semblent remonter aux siècles d’obscurantisme et de désinformation et que s’appliquent à maintenir les grands médias de notre époque dans l’esprit de leur public, il est une notion particulièrement dangereuse  qui a pour nom « l’envoûtement ».

Nous allons, dans la série de textes qui vont paraître sur ce blog, répondre aux trois interrogations qui me paraissent essentielles :

Comment peut-on être victime d’un envoûtement ?
Qui peut en subir les effets ?
Est-il possible de s’en protéger… et comment ?

Sous cette appellation « envoûtement », sont rassemblées quelques influences auxquelles nous sommes soumis de différentes façons et dans bien des domaines ;

Il sera indispensable de définir tout d’abord ce qu’est l’envoûtement.

Le mot « envoûtement » est utilisé maintes fois sans qu’on sache bien de quoi il s’agit. Parfois il est tabou. Il fait peur, car il évoque des idées diaboliques qui remontent aux siècles d’obscurantisme où tout ce qui ne pouvait pas être expliqué relevait du « surnaturel ». Ces craintes et ces mystères entretenus font l’objet d’un commerce malsain que subissent, encore une fois, les personnes mal informées.

Afficher ce mot « envoûter » comme un programme d’activité est extrêmement rare car, par prudence, les profiteurs de ces peurs préfèrent se qualifier de « désenvoûteurs », ce qui ajoute l’hypocrisie à l’exploitation de l’ignorance.

Étant informé de mes recherches en ce domaine pour tenter de protéger d’éventuelles victimes, le directeur d’un magazine auquel je collaborais m’a demandé d’écrire un article sur ce sujet. Il savait que le titre « envoûtement et protections «  que j’avais choisi ne manquerait pas d’attirer l’attention de son éventuelle clientèle. Mais le texte de cet article contenait des explications qui démontraient que les soi-disant désenvoûteurs jouaient le rôle d’envoûteurs et que ces procédés pouvaient être particulièrement lucratifs…

Le directeur du magazine m’a téléphoné dès réception de mon article : « Bon nombre de mes annonceurs indiquent dans leur publicité qu’ils apportent une aide efficace en désenvoûtant, et vous écrivez qu’au contraire ils les placent ainsi sous leur influence que vous qualifiez de malhonnête ! »  Suivit une proposition de modifier mon texte en conservant le titre. Évidemment j’ai refusé catégoriquement cette forme de censure pour des raisons valables quant à la survie du magazine, mais en contradiction totale avec mes intentions.

Comme je l’ai indiqué dans mon message du 13 mars, le blog nous donne la possibilité d’exposer nos idées sans aucune contrainte. Aussi vais-je en profiter pour vous offrir les principaux passages de mon article censuré…

A la place de la perpétuer pour des raisons de commerce ou de recherche de pouvoirs me paraît de plus en plus urgent.  

Tous ceux qui s’adressent à des groupes, à des auditeurs ou à des téléspectateurs devraient en prendre conscience et agir en conséquence surtout lorsque des profiteurs vont exploiter cette ignorance. Les écrits ont aussi leur importance et j’ai toujours ce souci lors de la rédaction de mes livres, de mes articles ou des messages de ce blog.

Il est dit que le grand public lit de moins en moins, les adultes comme les jeunes. La facilité des images et de leurs commentaires reçus « gratuitement » à la maison, s’ajoutant aux difficultés économiques, facilite une « prise en charge médiatique » des esprits qui me semble dangereuse. Par contre des sommes colossales sont consacrées aux publications publicitaires qui encombrent nos boîtes à lettres.

Et puis, il y a les journaux gratuits. La plupart ne s’embarrassent pas de rédactionnels, se contentant de publier des pages et des pages d’annonces qui ne sont pas toutes anodines.

Quelle est la responsabilité d’une publication gratuite à grand tirage qui, ce mois-ci, place dans sa rubrique « voyance » le texte suivant : « EMA, envoûte l’être aimé, le fait revenir 15€ » Suit le numéro de téléphone de cette « sorcière », numéro que je ne me permets pas de publier, mais qui devrait faire l’objet de la curiosité de véritables journalistes.

Cette « Ema » sait-elle ce que signifie le mot « envoûtement » ?  Comment procède-t-elle ?

D’autres annonces sont de la même veine et polluent une rubrique où figurent des personnes compétentes qui exercent sérieusement une profession respectable.

Les mêmes « animateurs vedettes » se sont élevés récemment contre des « idées reçues ». Voilà un domaine qui pourrait être exploité car en ce qui concerne les sciences dites parallèles bien des médias véhiculent des idées que les gens ont reçues et que la désinformation perpétue. Que ces idées soient celles des présentateurs ou qu’elles s’imposent à eux pour diverses raisons, elles vont influencer un grand nombre de personnes qui n’ont que la télévision comme source d’information. C’est regrettable, mais c’est un fait ; un vrai problème social…

Respecter les convictions de chacun est une première règle dont l’application est indispensable. Mais informer sérieusement, en connaissance de cause, en est une autre qui exige compétence et sincérité par rapport au sujet traité.

Plus « l’audimat » est important, plus la responsabilité de ceux qui parlent sans savoir prend de l’ampleur. Il est vrai que le souci de l’audimat favorise la tentation de flatter les idées ancrées chez le grand public. Pourquoi prendre le risque de contrarier ?  Mieux vaut mettre en valeur ce qui est accepté depuis des siècles, surtout si le spectaculaire peut fournir des images chocs. J’ai des exemples significatifs : fantômes, maisons hantées, ovni, arts divinatoires, apparitions religieuses, parapsychologie, etc. Nous reviendrons sur quelques uns de ces exemples qui ont fait l’objet de tricheries médiatiques en raison de leur caractère spectaculaire.