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28 juin 2015

COMMEMORATIONS - 8 –

1.315

Nous avons constaté, en remontant le temps et en sautant de siècle en siècle pour trouver des motifs de commémorations en cette année 2.015, que les années quinze ne nous en offraient pas énormément. Je me suis efforcé d’en dénicher par ci par là pour apporter mon aide à nos grands commémorateurs qui risquent de ne pas trouver des occasions pour s’exprimer devant les caméras et les micros. Ainsi nous sommes arrivés à l’an 1.315. Que nous offre-t-il ?

 

L’année commence quelques mois après le supplice de Jacques de Molay, Grand Maître de l’Ordre du Temple, mort sur le bûcher à Paris au mois de mars 1.314. Ce bûcher est bientôt suivi de la mort du pape Clément V au mois d’avril, puis du roi Philippe le Bel le 29 novembre. Ces décès successifs sont-ils le fait d’une malédiction prophétisée ou d’une légende ?
J’ai
proposé une autre explications dans mon livre paru en 2.014 : « Jacques de Molay, de la gloire au bûcher » (éditions Trajectoire).

 

L’année 1.315 connut le début d’une famine désastreuse qui dura plus de deux années et causa de nombreuses pertes en vies humaines.Cette famine fut rendue encore plus sévère par des pluies et inondations qui ravagèrent les terres agricoles et les vignes durant tout le mois de juillet.

Cependant une date est à retenir et peut-être à commémorer. Le roi Louis X, successeur de Philippe le Bel, prend le 18 juillet la décision d’autoriser les juifs, chassés par un édit de 1.306, à regagner la France… mais il leur impose des conditions contraignantes.

 

Le 21 décembre, une comète apparaît dans le ciel et cet évènement est interprété comme étant l’annonce de la prochaine mort du roi. Celle-ci interviendra au mois de juin de l’année suivante…

 

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16 juin 2015

COMMEMORATIONS – 7 -

1.415

Le fait marquant de cette année est la bataille d’Azincourt où le roi d’Angleterre Henri V a vaincu le roi de France Charles VI. Ce fut un désastre qui ne vaut pas d’être commémoré en France. Il eut pour conséquence une longue et cruelle occupation du royaume par les troupes anglaises. Il faudra attendre quelques années pour trouver en ce quinzième siècle matière à commémoration ; mais on trouvera.

Le désastre fut d’autant plus important que Charles VI, qualifié de « roi fol », apparaît piteusement à son peuple : « les cheveux grisonnants et tombant jusqu’aux épaules, et toujours vêtu de la même robe qu’on lui voit porter depuis deux ans. » Dans un prêche à Notre-Dame, l’orateur s’écrie : « Le royaume de France est une nef qui menace de sombrer. » A tout cela s’ajoute le comportement scandaleux de la reine Isabeau de Bavière qui est haïe par le peuple.

Ailleurs ce n’est pas mieux. Jean Hus le réformateur tchèque est condamné par le concile de Constance et brûlé pour hérésie. En France aussi les bûchers ne chôment pas en cette triste année 1.415 qui ne laisse entrevoir aucune possibilité de commémoration. Cette année marque le début de la terrible occupation du royaume de France par les anglais. Cette « occupation anglaise » a inspiré à des historiens des comparaisons avec une autre « occupation » que la France a connue au XXème siècle. Certains ont rapproché le défilé de sept mille anglais en 1.420 devant la porte Saint-Martin avec le défilé des troupes allemandes en 1.940 devant l’arc-de-triomphe à Paris.

Les sombres années se succèdent depuis 1.415. C’est le 21 octobre 1.422 que meurt Charles VI, le roi fol. Le chétif et lugubre « gentil dauphin », au physique très ingrat, devient le roi Charles VII.

Avec son « règne » commence l’épopée de Jeanne d’Arc, née en 1.407 et brûlée en 1.431. Encore un bûcher ; supplice passé probablement inaperçu des français. A cette époque, de nombreuses « sorcières » étaient brûlées dans le royaume de France. Légendes et évènements historiques se mêlent dans cette aventure qui interpelle les historiens, les poètes et les politiques. Ces derniers récupèrent parfois ce personnage à la fois authentique et légendaire dans des commémorations aux motifs variés.

 

03 juin 2015

COMMEMORATIONS – 6

1.515

Les petits écoliers des années 1.930 commençaient souvent par cette date pour apprendre par cœur une série d’autres dates … dignes d’être commémorées. Pour eux, 1.515, c’était la bataille de Marignan, une victoire du roi François Ier, ce roi qui coiffa sa couronne le premier janvier de cette année 1.515.

Ce qui pourrait être commémoré c’est la conduite du roi qui le 14 septembre 1.515, au soir de la bataille de Marignan demanda à son fidèle Bayard de l’armer chevalier. Devenir chevalier impliquait des devoirs qui exigeaient des comportements nobles et « chevaleresques » à la vue de tous.

Cette année vit aussi la publication du roman « Utopia » de Thomas More. Ce texte fut écrit en latin, puis traduit en anglais en 1.551. Il s’agit d’un roman politique et social dans lequel l’auteur critique l’Angleterre et les autres Etats européens. Il imagine un Etat situé dans une ile inconnue où les hommes vivraient heureux, en paix avec eux-mêmes et tous maîtres de leur destin. Voilà une commémoration qui semble positive ! On serait tenté de souhaiter que la recette et le lieu de cette oasis exceptionnelle soient transmis à tous les hommes politiques de notre époque et dans tous les pays de la planète. Mais l’auteur avait pressenti que sa conception d’une telle société n’était qu’imaginaire et impossible à réaliser.

Après son roman, on a mis en place des « utopies » successives qui depuis le seizième siècle ont promis la paix et le bonheur à des peuples crédules. En consultant l’Histoire on ne peut que prendre conscience de ces utopies irréalisables, même si certains les ont imaginées avec sincérité et humanisme. Nous devons nous résigner en vivant dans « l’utopie » d’une devise qui promet un progrès social jamais atteint : « Liberté, Egalité, Fraternité. » Ou encore, le « principe de Démocratie ». Qu’en ont-fait les politiciens depuis 1.789 ? Qu’en font certains de nos politiciens actuels qui, sans les appliquer, encensent « les Valeurs de la République » ? Ils ne craignent pas le ridicule en parlant de ce qu’ils bafouent…

Des comportements nécessaires dans les relations humaines ont été apparemment acceptées par tous et ont fait l’objet de la rédaction d’un texte solennel : « La Déclaration des Droits de l’Homme ». Qu’en a fait l’humanité ? Qu’en ont fait, et qu’en font, certains pays signataires qui se disent civilisés ?

Revenons en 1.515, année qui vit naître une grande figure de l’Eglise catholique, Sainte Thérèse d’Avila.

Si nous devions commémorer le grand tournant de cette époque, nous le ferions en rappelant que ce fut vraiment le passage progressif du Moyen-Âge à la Renaissance avec tout ce que cela représente dans le monde des arts. C’est le 15 décembre 1.515 que l’extraordinaire ingénieur, savant et peintre Léonard de Vinci quitte l’Italie pour suivre le vainqueur de Marignan. Il s’installe définitivement près d’Amboise où François Ier viendra souvent le visiter. Plutôt que la victoire de Marignan, c’est cet évènement qui mériterait d’être commémoré en décembre 2.015…