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22 mai 2015

COMMEMORATION - 5

1.615

Le peuple de France (et de Navarre) pleure et regrette le bon roi Henri IV disparu en 1.610. Les paroles du roi étaient-elles commémorées tous les dimanches en mettant la poule au pot ? On savait que pour sa part il avait apprécié un autre genre de gallinacée qu’il commémorait différemment…

Son successeur prit le nom de Louis XIII. Treize, un nombre ambivalent de réputation qui, dans son cas, s’avéra négatif. Reniant la « liberté d’expression » que son prédécesseur avait accordée aux protestants, il prend les armes contre la Réforme avec son complice Richelieu qui ne pratiquait pas toutes les vertus cardinales. Ensemble, ils entreprennent des expéditions punitives telle celle qui en 1.622 leur fit détruire la cathédrale de Maguelone et ruiner la ville de Montpellier où les étudiants et la population étaient favorables à la Réforme. La perfidie de Louis XIII lui fit proposer une négociation aux montpelliérains qui acceptèrent de recevoir le roi à la condition qu’il ne soit accompagné que d’une faible escorte. Il accepta et entra dans la ville… suivi de toute son armée. En guise de négociation, ce fut un massacre suivi de l’exil de tous les rescapés. Montpellier n’a jamais commémoré cette royale visite.

 

L’année 1.615 est celle du mariage du jeune roi Louis XIII né en 1.601, donc âgé de 14 ans, avec Anne d’Autriche. La cérémonie a lieu à Bordeaux le 28 novembre 1.615. Rien ne pousse à commémorer cet évènement qui a fait naître par la suite quelques points d’interrogation…

Le règne de Louis XIII, tristement glorieux, se terminera par une étrange succession. Le couple royal ne parvient pas à enfanter, ce qui créée des problèmes de succession, donc des problèmes politiques. Le roi a peu de contacts avec la reine. Cependant le 5 septembre 1.638 la reine met au monde un enfant mâle qui deviendra le roi Louis XIV. La petite histoire nous raconte que neuf mois auparavant, le roi, empêché de se déplacer par une pluie exceptionnelle et ne pouvant regagner son palais, a dû se résigner à passer la nuit avec la reine… Curieuse coïncidence, car la reine se rendait de sanctuaires en sanctuaires pour prier le ciel d’avoir un enfant. Peut-être utilisait-elle aussi d’autres moyens ? La naissance du fils de Louis XIII et de la reine Anne d’Autriche a préoccupé quelques historiens quant à l’identité du père… Certains ont même affirmé que deux garçons jumeaux étaient nés le 5 septembre 1.638… Si l’on pouvait étudier par les ADN la légitimité des rois de France, on risquerait d’avoir à réécrire quelques pages de l’Histoire…

 

07 mai 2015

COMMEMORATIONS – 4

Avec Napoléon, nous pénétrons plus avant dans les méandres de l’Histoire. Peut-on imaginer des commémorations pour des époques aussi lointaines ? Tout dépend de l’importance que nous donnons aux évènements. Pour 1.789 nous commémorons encore le 14 juillet dont on a fait la fête nationale. Par contre nous avons totalement occulté « la nuit du 4 août » qui a décidé de l’abolition des privilèges. Pourtant cette abolition aurait mérité d’être commémorée en grande fête nationale ! Il est vrai que d’autres privilèges sont apparus et se sont multipliés depuis. Alors, de nos jours, une telle commémoration ressemblerait à une parodie… 

1.715

Le « Roi-Soleil » s’éteint. Emporte-t-il son orgueil et le goût des folles dépenses dans les guerres et les réalisations somptueuses en dépit de la misère du peuple ? Son successeur, Louis le quinzième, sera surnommé « le bien-aimé » ; c’est du moins ce que révèlent les manuels d’Histoire. Peut-être le fut-il seulement de ses conquêtes féminines ? Mais le peuple manifestait son mécontentement et apparurent les prémices de la Révolution.

Aux portes de la mort, Louis XIV répéta sa fameuse formule : « Je m’en vais, messieurs, mais l’Etat demeurera toujours. » Ses courtisans, comme à un spectacle, suivirent ses dernières heures et le roi mourut au matin du premier septembre 1.715. Va-t-on commémorer le tricentenaire de ce départ majestueux dans l’illusion d’une gloire qui laissait vides les caisses de cet Etat que le roi voulait immortel ? N’oublions pas qu’il avait dit : « L’Etat, c’est moi. »