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12 décembre 2012

LA TRAGEDIE DES CATHARES (4)

 

UN CRIME POUR UNE INVASION

 

   A qui profite le crime ?  Une hypocrite perfidie va permettre de déclencher l’invasion qui n’attendait qu’un prétexte pour se déclencher.

   Le légat du pape en Languedoc, Pierre de Castelnau, est en route pour Rome dans son luxueux équipage de prélat. Il arrive à Saint-Gilles où il va quitter les terres du Comte de Toulouse pour se trouver en Provence.

   Voilà qu’un cavalier surgit. Il brandit une épée et frappe le légat du pape qui s’écroule mortellement atteint. L’action a été très rapide et le cavalier disparaît. Il ne sera pas retrouvé. Qui a armé son bras ? Ce ne sont certainement pas les languedociens qui ont commandité ce crime…

   Mais l’on peut se demander : « A qui profite cet assassinat ?  Qui a intérêt à faire éclater le conflit armé ? »  Nous pensons aux barons français massés au nord de la Loire… à moins que le rusé pape Innocent III soit bien moins « innocent »  que ce que l’indique son nom et qu’il ait trouvé une bonne raison pour accuser de sacrilège le Comte de Toulouse. Il appelle à la croisade. Pour la première fois une croisade va être entreprise contre un pays chrétien.

   Alors en cette année 1209, c’est une armée que les historiens estiment à vingt mille chevaliers et à plusieurs dizaines de milliers de fantassins qui se forme en France et déferle sur le bas Languedoc.

   Au début du mois de juillet 1209, les croisés se répandent dans la plaine de l’Orb, au pied des remparts de Bériers, ville qui ne compte que 222 parfaits. Mais les catholiques sont solidaires des cathares et ont l’intention de défendre la ville.

   Les croisés et la troupe de vagabonds et de brigands qui les accompagnent campent au bord de l’Orb dans la plaine qui s’étale sou le chaud soleil de juillet. Les croisés se sont désarmés et se prélassent au pied des remparts réputés imprenables de Béziers. Un des leurs, un vagabond, se rend sur le pont et de là in invective et nargue les défenseurs de la ville. Quelques biterrois vexés et frondeurs n’hésitent pas à sortir. Ils descendent jusqu’au pont, rejoignent le vagabond et après une brève bagarre le jettent dans l’Orb. Voyant cela, les croisés, les vrais, reprennent leurs armes, montent sur leurs chevaux et galopent vers le pont. Les biterrois quittent le pont précipitamment et courent vers les remparts. Mais le chemin est escarpé et malgré leur vitesse il est évident que les cavaliers risquent de les rejoindre. Les défenseurs de la porte en sont conscients, mais ils ne veulent pas abandonner le petit groupe qui est à proximité de la porte. Ils la laissent ouverte pour qu’ils puissent rentrer. C’est ce qu’ils font ; mais par cette brèche, avec eux ce sont les assaillants qui s’engouffrent dans Béziers…

 

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