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24 avril 2012

AU NOM DE L’OBEISSANCE ET DE L’HONNEUR.

 

   Qu’il s’agisse de massacres qualifiés de génocides, de crimes contre l’humanité ou encore d’actes portant atteinte à la vie et à la dignité humaine, les responsables invoquent toujours leur sens de l’honneur et leur devoir d’obéissance.

   Mais qui est le vrai responsable, celui qui donne l’ordre ou celui qui l’exécute ?  Qui devrait rendre compte devant l’humanité des génocides d’Hiroshima et de Nagasaki ?  Les aviateurs qui ont lancé cette terrible bombe savaient quelles seraient les conséquences de leur acte… mais ils ont obéi ; et ils ont été décorés. Leurs supérieurs leur faisaient exécuter un ordre venant du sommet de l’Etat. En un véritable chapelet, ces criminels ont invoqué leur désir d’abréger la durée de la guerre et de sauver ainsi des vies humaines. Etaient-ils sincères, alors qu’aujourd’hui des historiens prouvent que des pourparlers de paix étaient en cours  pour mettre fin au conflit ?  Cachés derrière les pouvoirs politiques, des savants et des industriels avaient intérêt à expérimenter la puissance de leur bombe atomique…

  Qui sont et où sont les véritables coupables qui ont bombardé sciemment au phosphore des populations en Allemagne et qui ont détruit des forêts entières en Asie ?  C’est vrai, ils ont ainsi pu mettre au point des produits qui utilisés par des civils polluent la planète et continuent de ruiner des populations entières.  Quels pouvoirs discrets ont intérêt à armer aujourd’hui des fanatiques qui risquent de se retourner contre les peuples de leurs fournisseurs ?  Si d’autres évènements cruels se préparent, les exécutants ne seront pas les seuls responsables…

   « On » ne veut pas tenir compte des leçons du passé en s’imaginant que c’est de l’histoire ancienne et que le XXIème siècle ne connaîtra pas les tueries du siècle précédent.  Les dirigeants se rencontrent et poursuivent d’inutiles palabres en Europe ou à l’Organisation des Nations (dites) Unies, comme ils le firent dans les années 1930 à Genève dans la Société des Nations. Je n’avais que dix ans, mais je me souviens de l’euphorie en 1938 quand Daladier et Chamberlain avaient sommet le monde à Munich.

   Pendant que les responsables politiques continuent leur bla-bla-bla, des sous-marins de toutes les puissances, qui se sont arrogé le droit de posséder des armes nucléaires, parcourent toutes les mers du monde où ils « promènent » des  milliers de bombes qui sont des milliers de fois plus puissantes que celle d’Hiroshima. Il suffirait d’un ordre fou ou mal interprété pour que se déclenche un cataclysme en chaîne qui laisserait peu de survivants.

   Ce risque n’est pas l’expression d’un pessimisme, mais l’évaluation d’un danger réel qui, encore une fois, mettrait en œuvre l’obligation d’obéissance des exécutants quels qu’ils soient.

 

17 avril 2012

DU GENOCIDE A LA REPENTANCE

 

  Les génocides sont exécutés sous des prétextes qui veulent paraître nobles mais qui n’estompent pas des motivations sordides pour des pratiques barbares. Les guerres de conquêtes coloniales prétendaient apporter la civilisation à des populations et leur offrir les vertus de nos religions. Elles détruisirent de véritables civilisations, firent sombrer des peuples dans une misère qu’ils connaissent encore et n’offrirent à terme que le remplacement des colonisateurs par des dictateurs qui ont été mis en place. Comme c’est le cas la plupart du temps, tout n’est pas aussi sombre ; mais les figures des véritables humanistes sont submergées par celles des affairistes.

  Selon leur bord, les historiens ne sont pas d’accord face aux mêmes évènements. Certains se demandent encore si les massacres du Rwanda peuvent être qualifiés de génocide… et qui doit en assumer la responsabilité…

  On ne peut être que scandalisé en entendant parler du « pays défenseur des libertés » - du moins qui se prétend tel –, qui n’existait pas et s’est constitué au moyen d’un immense génocide dont furent victimes les amérindiens. Il a débuté  au XVIème siècle et les rescapés que nous connaissons vivent aujourd’hui dans des « réserves » ou dans des forêts amazoniennes que notre civilisation leur dispute. Les conquistadors se sont retirés mais les vestiges de leurs conquêtes sont toujours visibles dans l’or qui a enrichi, entre autres,  les magnifiques cathédrales d’Espagne.

  Et chez nous, en cette terre de réelle liberté qui constituait autrefois l’Occitanie, au sud de la Loire !  Tous les châteaux des régions où vivaient les Cathares ne sont que des ruines exposant aux touristes leurs pitoyables squelettes. Les envahisseurs venus du nord ont utilisé un prétexte de religion pour  se rendre coupables d’un génocide qui fit des milliers de morts sur les bûchers de l’Inquisition. Les guerriers du nord contre les poètes du sud remportèrent une victoire qui n’est pas glorieuse. Ils s’emparèrent des terres et des biens et détruisirent une noble civilisation. Aujourd’hui, au nord, les châteaux de la Loire sont synonymes de beauté et de luxe.

  S’il existait une justice…

  Il y a quelques années de cela, le pape Jean-Paul II évoquant les crimes et génocides commis au nom de la religion catholique, avait exprimé sa « repentance ». C’est un progrès, c’est une bonne intention ; mais l’enfer en est pavé. Quand on pense à la civilisation des Aztèques anéantie avec son peuple victime d’un terrible génocide, on est en droit de trouver « la repentance » un peu trop facile, même si elle est sincère. Au Mexique les descendants des Aztèques vivent dans des situations misérables, alors que l’or de leurs ancêtres est visible chez les descendants de leurs tortionnaires.

  Comme ce serait réconfortant si les bénéficiaires d’anciens génocides, quels qu’ils soient, acceptaient d’en abandonner les profits pour restituer ce qui a été volé autrefois. Ils rétabliraient la mémoire de leurs ancêtres et se dépouilleraient du superflu pour offrir le nécessaire, et parfois l’indispensable, à des populations malheureuses et sans réelle rancune.

  Ne rêvons pas… même si le crime de « génocide » est imprescriptible. En théorie il suffirait qu’un tribunal international décide  de le condamner et d’exiger une réparation à auteur du « préjudice subi ». Mais la justice n’est pas une des caractéristiques de notre civilisation.

 

03 avril 2012

GENOCIDE = EXTERMINATION VOLONTAIRE D’UN GROUPE

 

 

  Les accusations de génocides doivent à mon sens être exemptes de toute manœuvre de récupération politicienne et électoraliste. La reconnaissance d’un génocide ne dépend pas de l’opinion du gouvernement d’un pays s’ingérant dans le passé d’un autre… car la réciprocité pourrait contenir autant d’accusations.

 

  IL convient tout d’abord d’accepter en commun la définition de ce mot terrible : le génocide. Selon les définitions données aux massacres les plus tragiques, nous sommes face à un cruel classement :

- « le crime de guerre ». C’est l’action de tuer en temps de guerre une ou plusieurs personnes qui ne sont  pas des combattants. C’est aussi la pratique de la torture.

- « le crime contre l’humanité ». a été condamné à l’unanimité par l’ONU. C’est une tuerie aveugle et organisée de populations ou d’innocents massacrés en grand nombre.

- «  le génocide ». C’est l’extermination systématique d’un groupe humain, national, ethnique ou religieux.

 

  Ces trois catégories n’ont jamais cessé d’être pratiquées par la plupart des pays qui se disent civilisés. Si les populations étaient informées des risques qu’elles encourent lors de tout conflit, en raison de la barbarie des gens en uniformes, elles auraient le désir de s’unir contre ceux qui déclenchent ces catastrophes. Mais la désinformation est toujours au premier plan malgré les progrès des communications.

 

   Notre XXème siècle a multiplié les génocides, et pas seulement lors de ses deux guerres mondiales. Mais celles-ci semblent en avoir adopté la tactique dans les deux camps.

- Exterminer une population à Oradour-sur-Glane est un génocide car c’est tout un groupe humain qui a été systématiquement massacré.

- Exterminer les populations de deux grandes villes du Japon par les bombes atomiques, le 6 août 1945 à Hiroshima et le 9 août 1945 à Nagazaki, est un double génocide qui tua plusieurs centaines de milliers d’habitants de ces villes : femmes, enfants, vieillards. De plus le sort des survivants fut pendant de longues années des maladies cruelles sur des terres irradiées et une pollution irréparable. Comme c’est souvent le cas, les auteurs de ces génocides furent décorés pour leur fait d’arme héroïque !  Les alliés savaient que l’empereur Hiro-Hito était prêt à capituler avant ces bombardements dont il avait été informé. Mais en face, les savants et les militaires voulaient « essayer en temps réel » leur nouvelle arme, la bombe atomique, sous le faux prétexte qu’elle réduirait la durée de la guerre…

- Dans les années 1943 et 1944 des villes d’Allemagne furent bombardées au « phosphore » ou au « Napalm »  en vue de l’extermination de leurs populations civiles. J’ai connu des anciens combattants français qui en 1945 ont découvert dans des caves à Dusseldorf, des familles entières complètement pétrifiées dans leur abri par ces terribles engins.

  La liste serait très longue de ces « exterminations systématiques de groupes humains ». et de ces stérilisation de territoires par des produits chimiques mortels comme ce fut le cas en Indochine.

  D’autres évènements sont à prendre en compte tout au long des siècles qui ont précédé notre époque. Ils méritent de ne pas sombrer dans l’oubli…