Le Blog de Charly SAMSON

Parmi les idées reçues dont les origines semblent remonter aux siècles d’obscurantisme et de désinformation et que s’appliquent à maintenir les grands médias de notre époque dans l’esprit de leur public, il est une notion particulièrement dangereuse  qui a pour nom « l’envoûtement ».

Nous allons, dans la série de textes qui vont paraître sur ce blog, répondre aux trois interrogations qui me paraissent essentielles :

Comment peut-on être victime d’un envoûtement ?
Qui peut en subir les effets ?
Est-il possible de s’en protéger… et comment ?

Sous cette appellation « envoûtement », sont rassemblées quelques influences auxquelles nous sommes soumis de différentes façons et dans bien des domaines ;

Il sera indispensable de définir tout d’abord ce qu’est l’envoûtement.

Grâce à nos érudits de la TV, le mot « pipologue » va-t-il entrer dans notre vocabulaire courant ?  Devra-t-on l’écrire « pipologue » ou « pipeaulogue » ?

Le pipeau est un instrument de musique, une petite flûte à bec. Il est aussi un instrument destiné à attirer les oiseaux en imitant leurs cris. ( !)  Dans un sens figuré « jouer du pipeau à quelqu’un », c’est lui raconter des boniments pour l’amener à ce que l’on souhaite. On peut rapprocher cette expression de « jouer du violon » qui consiste à flatter quelqu’un pour obtenir de lui ce qu’on désire.

Mais le mot « pipo » est souvent le nom que prend un clown, celui qui joue le rôle d’un auguste. Ce personnage est un gaffeur qui accumule les maladresses physiques et verbales, un inconscient des réalités à qui on ne peut pas se fier.

On a le choix pour l’orthographe. Dans le doute on peut se fier à ceux qui ont eu l’audace de coller cette étiquette à des gens qui ne leur demandaient rien. Ces « audacieux » qui ont le courage d’insulter ceux qui ne peuvent pas leur répliquer, n’ont qu’à se regarder dans une glace pour définir comment dans leur cas ils doivent écrire leur qualificatif : pipologue ou pipeaulogue.

Encore la télévision qui participe à notre instruction… à sa façon. J’ai eu l’occasion de rapporter ma conversation avec un producteur à propos des maisons hantées. (9/03) - 

C’est ce même jour, le 9 mars que j’ai suivi un reportage qui prétendait informer les téléspectateurs sur les huiles essentielles. L’animateur de l’émission et le reporter ne s’attardèrent pas sur les vertus des huiles essentielles… Peut-être ne souhaitaient-ils pas contrarier les sommités médicales officielles qui sont loin de promouvoir ces éléments mal connus du grand public.

C’est avec un humour caustique et avec suffisance qu’ils commentèrent longuement les fraudes éventuelles concernant la commercialisation de ces huiles. Et la conclusion est arrivée, assénée comme une vérité évidente : « Il faut être pipologue pour vendre ces produits. » Je considère que c’est de l’humour facile et que c’est insultant pour des petits laboratoires dont l’honnêteté est ainsi mise en doute. Oseraient-ils tenir de tels propos sur les commercialisations des grands laboratoires pharmaceutiques dont de nombreux produits viennent d’être retirés de la vente pour inefficacité ou dangerosité ? (mon blog du 2/03).

Affirmer que pour vendre des huiles essentielles « il faut être pipologue », c’est révéler qu’on s’y connaît en « pipologie ». Diffuser des informations pour porter préjudice à un produit ou à une profession peut paraître sans grande conséquence. Mais désinformer la masse des téléspectateurs à longueur d’année en traitant des sujets dont ignore « l’essentiel » ; c’est vraiment de la pipologie… Nous reviendrons sur ce nouveau mot pour en enrichir notre vocabulaire…

A la télévision, fictions et informations se mêlent sans que la différence soit toujours apparente. Le comportement des gens est différent en présence des caméras et bien des rencontres sont préparées et répétées pour être présentées comme étant authentiques. Il arrive même que des téléspectateurs soient représentés par des comédiens lors d’émissions à sensation.

En ce qui concerne les émissions relatives aux sciences dites parallèles, il semble que tout soit permis aux producteurs pour abuser de la crédulité du spectateur. C’est regrettable car une information saine et authentique les intéresserait tout autant, même si elle n’est pas aussi spectaculaire que leurs grotesques présentations. Souvenez-vous de cette émission où il fut présenté comme un cas d’expérience de parapsychologie un homme qui les yeux bandés se déplaçait en moto dans les rues d’une ville. Le présentateur indiquait avec beaucoup de sérieux que le motocycliste se projetait dans l’astral et qu’ainsi il n’avait pas besoin d’y voir pour conduire son véhicule !   Je me souviens du spectacle qu’offrait un grand illusionniste lyonnais dans les 1950. Avec sa troupe qui présentait des soirée de « grandes illusions », il organisait des tournées. Lorsqu’il présentait son spectacle dans une ville il reprenait la tradition des cirques d’antan qui faisaient défiler « une parade » dans les rues. Lui, il faisait annoncer qu’à une heure de grande circulation il traverserait la ville dans sa voiture avec ses yeux bandés en présence d’un huissier qui ensuite l’accompagnait dans ce déplacement. C’était remarquable, mais c’était loyalement présenté comme un spectacle de grande illusion… En ce qui concerne l’émission de télévision aux affirmations trompeuses, elle n’a sévi que quelques mois avant d’être heureusement supprimée.