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04 juillet 2012

L’ABOLITION DES PRIVILEGES ( 4 )

  

J’ai terminé mon précédent message par cette phrase : « Alors que font les représentants des peuples ? » Ils travaillent, ils travaillent dur, parfois jusqu’au petit matin… Tout travail mérite salaire ; mais sont-ils plus à la peine que beaucoup de salariés ou de petits commerçants qui vivent avec l’équivalent d’un smig ? Nos représentants discutent, se disputent et s’invectivent sous l’œil des caméras qui font leur promotion à la télévision. Et parfois, tout cela pour rien ; pour du temps perdu et pour notre argent qui l’est autant…

Car il faut tout de même savoir que lorsque, à force de négociations et d’amendements, un texte est enfin voté et adopté ; ce texte ne sera pas mis en application. Non, pour qu’il soit appliqué il est nécessaire que soient promulgués des « décrets et arrêtés d’application ». Alors, après le vote de la loi, ce sont d’interminables tractations interministérielles qui interviennent et peuvent durer des années. Pendant ce temps nos représentants sont satisfaits, ils ont accompli leur tâche, ils ont voté une loi… Si cette loi n’est jamais appliquée, ils n’en subiront aucune conséquence, n’étant pas soumis à une quelconque obligation de résultat pour bénéficier de leurs privilèges.

 

Mes propos nécessitent une explication. Cette situation, je l’ai vécue dans les années 1970. A cette époque, mes activités dans le monde artistique et chorégraphique m’avaient amené à créer un magazine et à être pendant dix années membre du comité directeur de la fédération française de danse. Cette discipline était alors enseignée n’importe comment et par n’importe qui, alors que son apprentissage par des enfants pouvait avoir des conséquences fâcheuses et même dangereuses. Une loi avait été votée le 12 décembre 1960, instituant un diplôme d’état obligatoire pour dispenser cet enseignement. Mais les décrets et arrêtés d’application dépendaient de plusieurs ministères, dont certains étaient notoirement en opposition permanente. Il y avait le ministère de la culture opposé à celui des sports qui considérait que la danse était une gymnastique. L’éducation nationale estimait que tout ce qui concerne l’enseignement lui appartient, tandis que le ministère de la santé devait veiller à ce que cet enseignement ne nuise pas sur ce plan. Il s’ajoutait le ministère du travail pour définir, entre autres, les relations entre les futurs professeurs salariés et leurs employeurs, ainsi que le ministère de la justice pour faire face aux possibles infractions. En tout six ministères peu disposés à travailler ensemble…. Comment sortir de cet impasse qui ne concernait plus nos représentants ?

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