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23 janvier 2013

LA TRAGEDIE DES CATHARES (7)


 

DES BÛCHERS POUR LES VIVANTS ET POUR LES MORTS.

A partir de 1233, les tribunaux de l’inquisition se multiplient, les condamnations sont de plus en plus nombreuses et les bûchers sont les aboutissements des pouvoirs policiers et judiciaires sans limite.

Personne n’est à l’abri, même pas les morts qui parfois sont sortis de leur sépulture pour être brûlés, s’ils sont soupçonnés d’hérésie. Les inquisiteurs pratiquent la torture et leurs victimes n’ont pas le droit de se rétracter. Ces bourreaux s’appelaient eux-mêmes « Domenicane », c'est-à-dire « les chiens de Dieu » ; fiers de former une meute spécialisée dans la chasse à l’homme. Ils sont partout. Les seigneurs qui souvent sont restés catholiques par nécessité, les ont à leur côté en toute occasion.

Cependant l’information circule grâce aux troubadours qui assurent le rayonnement de la culture occitane dans toute l’Europe : informations secrètes, spirituelles, mais aussi militaires.

Et la « résistance » s’organise et se développe. A Cordes, trois inquisiteurs sot jetés dans un puits. A Toulouse, ils sont chassés de la ville ainsi que tous les dominicains et même l’évêque catholique. En 1242 à Avignonnet, onze inquisiteurs sont massacrés. Cet exploit est salué dans toute l’Occitanie et le curé catholique fait lui-même sonner les cloches en l’honneur des héros qui l’ont accompli.

Mais la haine engendre la haine et la répression se renforce dans une lutte inégale. Les cathares se réfugient alors dans des châteaux réputés imprenables dont celui de Montségur perché à 1200 mètres d’altitude. Cette citadelle est surtout un véritable temple qui à partir de 1240 abrite une communauté d’environ cinq cents personnes qui sont ravitaillées par la population de la région. Elles ont parmi elles une trentaine de « parfaits » avec, à leur tête l’évêque cathare de Toulouse.

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11 janvier 2013

LA TRAGEDIE DES CATHARES (6)

 

DES ROIS ASSOIFFES DE RICHESSES

L’Occitanie a récupéré sa capitale. Mais la royauté française qui a manifesté sa sympathie pour « la croisade », constitue une nouvelle menace. Louis VIII, puis sa veuve Blanche de Castille, sont assoiffés de désirs de richesses, de pouvoir et d’hégémonie.

En 1226 Louis IX monte sur le trône. Il règnera jusqu’en 1270, puis sera canonisé en 1297 sous le nom de Saint-Louis. Sa célèbre « justice » sera appliquée impitoyablement en Occitanie par l’intermédiaire de l’Inquisition et de Saint-Dominique qui en devient le responsable par la grâce du pape Grégoire IX en 1233.

Voilà deux saints qui ont su faire régner l’enfer sur terre…
J’ai relevé une « coïncidence » bizarre sous le signe du nombre NEUF :
- Le roi de France est Louis IX.
- Le pape Grégoire IX.
- Nous sommes en 1233, dont le total = 9.
- St. Dominique a 63 ans : 6+3=9.

En numérologie, NEUF, dernier chiffre des unités, annonce à la fois une fin et un commencement ; c'est-à-dire la transposition sur un nouveau plan. Dernier des nombres de l’univers manifesté, il ouvre la phase des transmutations. Nous le retrouvons dans l’Ermite du Tarot. Ce nombre indique l’achèvement d’un cycle, la fin d’une course…

Pour les Cathares, la prise du « pouvoir » par l’Inquisition marque « la fin d’une course » et « l’achèvement d’un cycle ».
Déjà, chez les Aztèques, le neuf correspondait aux choses nocturnes et infernales. Mais ce nombre est aussi un lien, un triangle où chaque monde est symbolisé par un chiffre ternaire : ciel, terre, enfer. Neuf, c’est la totalité des trois mondes. S’il est l’un des nombres des sphères célestes, il est aussi, symétriquement, celui des cercles infernaux.

Ciel et enfer réunis. Deux saints ont créé l’enfer et ses flammes sur notre terre.
A
près le NEUF, ce sera le DIX qui symbolise un tournant, un changement de direction, avec le passage des unités aux dizaines.
Les bûchers ont marqué ce tournant, ce changement de direction et de civilisation dont la terre d’Occitanie subit encore aujourd’hui les conséquences.
A partir de 1233, tout change avec la tragédie de l’Occitanie et l’enfer sur ses terres…