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06 août 2012

L E M U R


1 – AVANT LE MUR

 

Comme il est agréable et apaisant de voir de la verdure en travaillant !

Une fenêtre s’ouvrant sur des feuillages ou sur une prairie suffit pour qu’en levant les yeux une dose de « bio » pénètre dans la pièce, douce et caressante.

Il est vrai qu’en ville les fenêtres s’ouvrent sur un panorama de toitures ou sur des constructions en béton, ou encore sur des avenues bruyantes et polluées.

 

J’ai quitté la ville de mes jeunes années pour m’installer pas très loin, dans un petit village que j’ai connu lorsqu’il ne comptait que cinq cents habitants ; et qui n’en finit pas de devenir une ville.

C’était en 1986. J’ai choisi un terrain d’un peu moins de 500m2 dans un petit lotissement en bordure d’un chemin pour piétons, sur l’emplacement de ce qui fut la voie ferrée du célèbre petit train de Palavas. Il était prévu la construction d’ne trentaine de villas, sans qu’un style soit imposé. Et de plus, dans ce petit lotissement, plusieurs « espaces verts » étaient indiqués sur le plan ; ce qui constituait un argument pour le vendeur. En face de mon terrain se trouvait l’un de ces espaces verts qui, me dit-on, ne pourrait jamais être constructible. Seulement la petite route interne du lotissement m’en séparait.

Dans l’emplacement prévu pour mon garage, j’ai aménagé mon bureau avec vue directe sur l’espace vert. C’est là que des pins devaient être plantés. A leur place, les jardiniers municipaux ont installé trois mûriers-platanes, laissant le reste du terrain à l’abandon. Ainsi mon espace vert se composait de trois arbres et d’un terrain vague. Souvent les herbes se développaient et montaient. Alors le vent y dessinait « les vagues de ce terrain »… Il était bien « tristounet » ce coin de verdure en bordure de la petite route… Alors des voisins eurent l’idée de planter deux lilas sur les côtés, puis d’autres, une rangée de lauriers en fond. Pour ma part, des amis m’avaient offert une plante qui envahissait un petit coin près de ma maison. Pour la contenir on avait attaché ses branches et elle semblait être étouffée par ses liens. Je l’ai enlevée de cet emplacement et je l’ai replantée au centre du terrain pour qu’elle se développe normalement. J’avais l’impression qu’elle se régénérait. Elle devint énorme, constituant un massif d’environ trois mètres de diamètre sur deux de hauteur. Chaque année, pendant quelques semaines, elle se recouvrait de délicates fleurs jaunes qui égayaient mon environnement. J’ignore pourquoi, et sur ordre de qui, les jardiniers municipaux ont arraché cette vieille plante inoffensive et rendu le lieu à l’état de terrain vague.

Heureusement, il restait les lilas. Cette année encore, en 2012, au mois d’avril leurs fleurs ont discrètement décoré les limites de ce lieu.

 

Et puis, brusquement, ce fut un changement radical au cours du mois de mai, quand la nature s’éveille à la vie…

 

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